
Presqu’un monde à part où tous les abus sont permis, la Chine est une gigantesque industrie de contrefaçon et le domaine de l’art n’en est pas épargné. Poteries, sculptures, peintures, les faussaires font de ces œuvres artistiques à succès, de futurs gabarits de leurs objets contrefaçons. Des fraudes massives à scandale, puisqu’il s’agit d’une duplication à grande échelle d’objets d’arts occidentaux authentifiés par des officiers à qui, on a soigneusement graissé la patte…
La contrefaçon d’objets d’art en Chine : une culture bien forgée, une lutte dérisoire
L’on ne saurait dire si les Chinois se sentent dans la culpabilité en dégradant insidieusement des œuvres de prodigieux de peintres célèbres par la reproduction et la distribution au noir. Des actes condamnables, mais qui demeurent impunis puisqu’une partie de l’autorité préfère être du côté des faussaires pour profiter des grosses commissions issues de cette économie parallèle. Tout tend à dire que la contrefaçon est une marque déposée et presque une culture en Chine. À cet instar des centaines de maisons d’arts disposent une grande collection de Qi Baishi, un célèbre peintre chinois, et toutes prétendent détenir les œuvres authentiques. En effet, le caractère « officiel » d’un œuvre perd peu à peu sa crédibilité, cela devient une lubie, une définition sans fond et seul le trait « juridique » dérange.
Marché de l’art : le réseau des faussaires en Chine
Le réseau de vente et de production de contrefaçons artistiques est difficile à démanteler en Chine, puisque c’est une grosse chaîne composée de particuliers, de maisons d’arts et même de fonctionnaires. Ils sont près de 250 000 personnes à profiter de ce réseau, allant des petites mains aux courtiers en œuvre d’art, en passant par les authentificateurs. Les villes de Pékin comme Shangaï et Shenzen sont les plus réputées dans cette reproduction artistique. Un tableau authentique peut être dupliqué par milliers et ces reproductions sont triés, puis distribuées en fonction de leur qualité. Il y a quelques années, près de 150 licences ont été retirées des salles de ventes en Chine, mais cela n’a pas suffi pour éradiquer la contrefaçon d’œuvres d’art.
DéC
2017
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